
Des Wet’suwet’en lancent un appel à l’aide à l’ONU
Radio-Canada
Des Wet’suwet’en portent plainte devant l’Organisation des Nations unies (ONU) contre ce qu’ils appellent des « violations perpétuelles menées par Ottawa et la Colombie-Britannique envers leur juridiction ».
Ils estiment que les gouvernements, en laissant les policiers sur leur territoire et en permettant le projet de gazoduc Coastal GasLink, ne respectent pas la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Fort de l’appui de l’Union des chefs autochtones de la Colombie-Britannique et d’experts en droits et en gouvernance, ce regroupement de leaders Wet’suwet’en et Gidimt’en se tourne vers le mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones du Conseil des droits de l'homme de l'Organisation des Nations uniesONU. Il lui demande de se pencher sur ce qu'il appelle la militarisation et l’industrialisation forcée de son territoire ancestral.
La réconciliation ne se fera pas au point d’un fusil, notent le chef héréditaire Dinï ze’ Woos et les membres de la communauté Gidimt’en Molly Wickham et Jen Wichham dans leur soumission aux Nations Unies.
Ils réclament le retrait immédiat des forces policières de leur territoire, l’arrêt des travaux du gazoduc Coastal GasLink et la suspension de permis pour la construction de tels pipelines.
Les signataires invitent également l’Organisation des Nations unies à effectuer une visite du territoire.
« Nous continuerons à défendre notre responsabilité sacrée et le droit d'être Wet'suwet'en pour toutes les générations futures. »
Un conflit qui perdure
Ce qui a débuté en 2019 comme un événement local opposant les chefs héréditaires de la Première Nation Wet'suwet'en et une compagnie gazière est devenu en 2020 un enjeu d'envergure nationale, alors que des chemins de fer ont été bloqués à travers le pays en soutien aux manifestants.