Des voix s’élèvent pour rendre obligatoires les génératrices pour les RPA
Radio-Canada
À la suite de révélations de Radio-Canada à l'effet que 47 % des résidences privées pour aînés (RPA) du Québec n’étaient pas dotées de génératrice en cas d'urgence, des voix s'élèvent pour imposer aux administrations de ces établissements de se doter de tels appareils.
Pendant plusieurs jours, à cause des pannes de courant, plusieurs résidents vulnérables n’ont plus bénéficié de services [en RPA] bien qu'ils les payaient, a déploré Pierre Lynch, le président de l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR).
Il exhorte donc Québec à imposer aux RPA de rendre les services tels qui sont décrits dans le bail, peu importe la situation.
« Je veux qu'on ajoute [à toutes les RPA] l'obligation d'avoir une génératrice de support au cas où il y aurait une panne de courant. »
Face à l’envergure du problème, le gouvernement devrait être proactif pour être en mesure de sécuriser le sort des aînés dans les résidences pour personnes âgées, a-t-il mis en garde, en citant la gestion décriée de la pandémie au sein de ce type d'établissements pourtant certifiés.
Son association demande tout bonnement au gouvernement Legault d'imposer la présence d'une génératrice comme critère de certification RPA.
Mais ce n'est pas tout : les plans d'action des situations d'urgence devraient être testés annuellement, selon M. Lynch. Par exemple, la génératrice du Manoir Outremont – 365 places d'hébergement – n'a pas eu assez de carburant au moment crucial pendant la récente tempête de pluie verglaçante à Montréal.
En outre, il faudrait que Québec instaure des subventions ou des crédits d'impôt pour permettre aux plus petites RPA de s'équiper, a ajouté le président de l'AQDR.
Cette généralisation sollicitée des génératrices en RPA requiert un programme d'aide provinciale, a fait valoir à son tour Marc Fortin, président-directeur général, Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA).