
Des voix diversifiées dans le balado «Paroles de générations»
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Offrir un espace pour entamer des conversations intergénérationnelles franches et ouvertes sur des thématiques qui touchent notre société, c’est la mission que s’est donnée l’organisme Intergénérations Québec en réalisant le balado Paroles de générations, lancé le 9 novembre à la Maison d’Haïti dans le cadre de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles.
Dans la série de huit épisodes, des jeunes et des aîné.e.s d’origines diverses issu.e.s de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et de Montréal-Nord partagent le micro pour échanger autour de l’âgisme, les micro-agressions, le capacitisme, les préjugés, les tabous, la fierté LGBTQ+ et le choc culturel. Leurs dialogues incitent à une réflexion collective sur les solutions à apporter pour lutter contre la discrimination et l’exclusion sociale.
«On voulait donner la parole à des gens de différentes générations pour aborder des sujets qui peuvent être parfois sensibles, afin de montrer que c’est possible d’en parler avec empathie», a dit Vincent Rondeau, agent de mobilisation et d’animation à Intergénérations Québec, qui anime chacun des épisodes.
Plusieurs participants aux épisodes ont fait part, durant la soirée du lancement, de ce que cette expérience leur a apporté.
«J’ai adoré ça [participer]!», a lancé Louise-Édith Hébert, âgée de 86 ans, fondatrice du groupe d’aînées engagées pour le respect de l’environnement et des droits de la personne Les Mémés Déchaînées.
Pour Mme Hébert, il est important de s’ouvrir les uns aux autres et d’aller à la rencontre des jeunes pour «se découvrir soi-même et sauvegarder la beauté du monde».
«Tout le monde a des préjugés, mais il faut savoir les reconnaître et travailler pour ne pas les reproduire à travers les générations», a souligné pour sa part Wassyla Hadjabi, participante à l’épisode sur le capacitisme. «Le balado m’a donné une voix pour dire des choses que je n’ai peut-être pas dites ailleurs.»