Des victimes de la thalidomide à bout de patience malgré les promesses d’Ottawa
TVA Nouvelles
OTTAWA | Le gouvernement Trudeau continue de faire languir des victimes de la thalidomide impatientes de savoir si elles pourront enfin obtenir une précieuse aide financière qui leur rendrait un peu de dignité, malgré les promesses de faire mieux et plus vite.
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Prisonnière d’un corps difforme depuis sa naissance, Jeanne d’Arc Otis a fourni en juillet 2023 tous les papiers nécessaires au traitement de son dossier par Ottawa.
Neuf mois plus tard, elle attend encore qu’un comité d’experts se penche sur son cas.
«Je commence à me dire qu'ils essayent par tous les moyens de m'oublier», peste la femme de 65 ans.
Pire, lorsque les experts de Santé Canada poseront leurs yeux sur son dossier, ils mettront de six à huit mois avant de rendre leur verdict.
Pourtant, à l’automne 2022, après une série de reportages du Journal, le ministre fédéral de la Santé de l’époque, Jean-Yves Duclos, avait promis de sermonner ses fonctionnaires qu’il jugeait trop lents à réagir.
«Le message est très clair: il faut que ce soit mieux fait et que ce soit fait plus rapidement», avait-il déclaré à la suite de la publication dans nos pages de témoignages de citoyens malmenés par le Programme canadien de soutien aux survivants de la thalidomide (PCSST).
Or, encore aujourd’hui, plusieurs demandeurs comme Jeanne d’Arc Otis se sentent largués par Epiq Canada, un service d’actions collectives embauché par Ottawa pour administrer le programme.