Des travailleurs à la recherche d’une vie meilleure
Le Journal de Montréal
Alors que s’essouffle la crise, les Québécois de retour au restaurant retrouvent une industrie fragile avec 65 600 cuisiniers, plongeurs et serveurs de moins qu’avant la pandémie. Le Journal a voulu aller à la rencontre de ces travailleurs qui ont quitté le navire.
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« À la première et à la deuxième fermeture, ils sont revenus, nos travailleurs, mais à la troisième et quatrième, ils nous ont regardés et ont dit : “Écoutez, j’ai besoin de plus de stabilité” », résume Olivier Bourbeau, vice-président, Affaires fédérales et Québec, de Restaurants Canada.
D’après l’association, il y a au Québec 65 600 postes de moins qu’avant la crise sanitaire dans l’industrie de la restauration, si l’on prend une photo du secteur entre février 2020 et décembre 2021.
C’est le cas du cuisinier Vincent Gagnon (voir son témoignage) qui va bientôt troquer son tablier pour un bureau de courtier hypothécaire.
Comme lui, ils sont des milliers à avoir laissé la restauration pour éviter de rejouer dans le film des fermetures et qui se sont recyclés dans des domaines comme la finance, la santé ou encore l’éducation.
Aujourd’hui, l’industrie de la restauration, encore sonnée par la crise, a besoin de 33 125 personnes pour relancer les établissements qui ont survécu.
Alors que l’on compte près de 20 % moins de restos qu’avant la pandémie, selon l’Association Restauration Québec (ARQ), de nombreux travailleurs ont soit perdu leur emploi, soit carrément abandonné leur carrière.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.