Des syndicats réclament une révision de la Loi sur l’équité salariale
Radio-Canada
La Loi sur l'équité salariale doit être révisée, estiment les syndicats affiliés à la CSQ du Bas-Saint-Laurent, dont une quinzaine de membres ont manifesté, lundi matin, à Rimouski.
Cette loi a été adoptée il y a 25 ans, mais de nombreuses inégalités persistent. Selon la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), les femmes gagnent, encore aujourd'hui, 10 % de moins en moyenne que leurs collègues masculins. Ce pourcentage s'établissait à 15,8 % en 1997.
La vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Anne Dionne, explique qu'il y a encore des employeurs qui tardent ou refusent de se conformer à la loi. « Ce qu’on demande c’est une meilleure loi, je pense qu’on mérite ça après 25 ans au Québec. On aime ça être des leaders d’équité salariale, de justice sociale. Il faudrait donner toutes les dents à la loi pour qu’elle puisse s’appliquer et qu’on puisse réussir à avoir l’équité salariale », estime-t-elle.
La présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, Natacha Blanchet, indique pour sa part que des plaintes datant de 2010 concernant l’équité salariale sont présentement traitées par le gouvernement. Un trop long délai, selon elle, puisque les plaintes continuent de s'accumuler.
En moyenne, une femme gagne 0,89 $ pour chaque dollar qu’un homme gagne, selon la CSQCentrale des syndicats du Québec. Un enjeu qui touche des postes qui sont en grande proportion occupés par des femmes.
Chez les enseignantes par exemple, ce sont plus de 5000 plaintes qui ne sont toujours pas traitées, à ce jour, selon Jean-François Gaumond, président du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis.
« On ne demande pas la lune, ce qu'on demande au gouvernement, c'est qu'il fasse appliquer la loi. C'est sa loi, qu'il la fasse appliquer. »
Au Québec, des dizaines de milliers de travailleuses revendiquent un salaire juste et équitable.
Les syndicats interpellent donc les partis politiques pour que la révision de la Loi sur l'équité salariale soit prévue dans leur plateforme électorale respective en vue de la prochaine élection.