Des sonnettes avec caméra pour surveiller vos colis
TVA Nouvelles
Les vols de colis se multiplient depuis que le commerce en ligne a explosé en raison de la pandémie. Les consommateurs se précipitent donc sur les sonnettes équipées de caméras.
Elles permettent de voir une personne qui se présente à votre porte et d’interagir avec elle. Elles peuvent enregistrer des images ou lancer une alarme à votre téléphone dès le passage d’un livreur ou d’un visiteur.
Le consommateur a l’embarras du choix, mais les modèles les plus populaires (Ring, Nest, Arlo) se vendent comme des petits pains chauds. Près de 8 millions de sonnettes ont trouvé preneur en 2020 dans le monde, selon Strategy Analytics.
Elles se vendent de 30 $ à 240 $. Pour 5 $ à 10 $ par mois, certaines permettent d’enregistrer les images pendant un ou deux mois sur le nuage. D’autres vous informent même de l’identité de votre visiteur grâce à des technologies de reconnaissance faciale.
En octobre 2021, le magazine Consumer Reports publiait la liste des cinq meilleures : Google Nest, Logitech Circle View, Lorex LNWDB1 1080 p WiFi video, Ring d’Amazon, SimpliSafe Pro SS3. Le New York Times considère l’Arlo Essential Video Wired comme son premier choix.
Cette technologie n’est pas parfaite. Certaines sonnettes envoient vos noms, coordonnées, mots de passe et vidéos sans aucun cryptage, parfois vers un serveur étranger, notamment chinois.
Des cas d’introduction dans des réseaux wifi par usurpation de mot de passe se sont multipliés, notamment avec la Ring en 2020 et au début de 2021. Amazon a éliminé cette vulnérabilité de la sonnette la plus vendue dans le monde, mais fait face à des recours collectifs pour harcèlement et rançonnage.
Le site web russe Insecam affiche même des dizaines de milliers d’images prises partout dans le monde (dont des centaines provenant du Canada), récoltées grâce à des adresses IP de sonnettes de caméras mal ou non protégées par un mot de passe !
On recense des cas de piratage reliés à des vidéos de sonnettes de surveillance partagées sur les médias sociaux. Et les plaintes se multiplient.