Des services d’urgence saturés sur la Côte-Nord
Radio-Canada
Le Centre intégré en santé et services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord demande à la population en situation non urgente d’éviter les urgences de Baie-Comeau, de Port-Cartier et de Forestville, ainsi que le dispensaire de Rivière-Saint-Jean.
La pénurie d'effectifs médicaux explique cette baisse de service, selon le CISSS de la Côte-Nord. Le manque de main-d'œuvre affecte les urgences de la région depuis plusieurs années déjà.
Aux prises avec des problèmes de santé non urgents, il est important de se référer aux ressources disponibles ailleurs dans le système de santé, rappelle la cheffe de service d’urgence à Sept-Îles, Frédérique Roy, même si ceux-ci sont rares.
« C’est sûr qu’on vit dans un système sur la Côte-Nord où il n’y a pas beaucoup d’accès en dehors de l’hôpital »
Les guichets d’accès à la première ligne (GAP) sont disponibles depuis cet été sur la Côte-Nord. Une infirmière évalue et réfère ses patients aux ressources disponibles sur le territoire. Tous les patients qui sont inscrits sur une liste d’attente pour avoir un médecin de famille peuvent avoir accès au GAP, explique la Dr Roy, mais il faut être inscrit sur une liste d’attente.
Si leur but est de soulager la pression sur le système hospitalier, un aperçu de ses effets ne sera observable qu’en septembre, selon la Dr Roy, compte tenu de la nature particulière de la clientèle durant la saison estivale.
Il y a beaucoup, beaucoup de professionnels paramédicaux aussi qui gravitent autour de nous qui peuvent offrir de très bons services de santé, soulève-t-elle, pointant notamment vers les cabinets de dentistes. L’hôpital reçoit souvent des patients pour des maux dentaires, note Frédérique Roy, malgré que ses médecins n’aient pas d’expertise dans ce domaine.
À partir de 200 % d’occupation, on a essentiellement le double de notre capacité de patients sous notre supervision à l’urgence, explique la cheffe des services d’urgence à Sept-Îles. À partir de ce moment-là, les ressources pour s’occuper d’autres patients deviennent limitées.
Si le moment à partir duquel les urgences sont obligées de diminuer leurs services reste vague pour la Dr Roy, la priorisation des clients est assez claire. On fonctionne via à des cotes de priorités d'un à cinq. Le cote de niveau un représente un décès imminent, précise-t-elle, tandis que le niveau cinq concerne les douleurs chroniques.