
Des semaines difficiles à venir dans les urgences du Québec
Radio-Canada
Les urgences des hôpitaux de la province surchauffent, et la COVID-19 n’est pas la seule responsable. Gastro-entérite, influenza, problèmes de santé chroniques : les Québécois consultent en grand nombre et les équipes médicales ne sont pas assez nombreuses pour les prendre en charge.
Depuis 10 jours, c'est extrêmement difficile dans les urgences, confirme le Dr Gilbert Boucher, président de l'Association des urgentologues du Québec.
Plusieurs facteurs expliquent cet achalandage dans les salles d’attente. L’augmentation des contacts a favorisé la propagation de certaines maladies infectieuses, notamment chez les enfants.
On commence une nouvelle saison grippale, là, a précisé lors d'un point de presse le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, ajoutant qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle au mois d’avril.
Alors que le mot d’ordre est d’apprendre à vivre avec la COVID-19, plusieurs patients ont aussi choisi de consulter, après avoir enduré leur mal durant la cinquième vague.
Pour couronner le tout, 12 700 employés de la santé, infectés par la COVID-19, sont absents du travail. Résultat : on assiste à une nouvelle tempête parfaite dans les urgences, selon le Dr Boucher.
Le sentiment dans les urgences, c'est que vous commencez votre quart de travail, et les gens dans la salle d'attente, vous ne savez pas si vous allez être capable de tous les voir dans votre quart de huit heures, illustre-t-il.
« Encore hier, 15 % des patients qui ont consulté aux urgences sont repartis sans voir de médecin. »
À la veille des rassemblements familiaux du long congé de Pâques, il s’attend à ce que la situation demeure difficile pour le reste du mois d’avril.