Des scientifiques demandent une réévaluation du statut du carcajou
Radio-Canada
Petit animal fugace et féroce, le carcajou possède de nombreuses réputations au Canada. L’une d’entre elles, plus inquiétante, est son déclin. Des scientifiques appellent les autorités à mieux protéger l’animal, et l’Alberta se dit ouverte à prendre en compte cette proposition.
Actuellement, le gouvernement provincial classe le carcajou, ou glouton, de potentiellement à risque. Il le place aussi dans la catégorie des espèces aux données insuffisantes pour une évaluation du risque de disparition.
Une étude publiée en janvier (en anglais) (Nouvelle fenêtre) dans la revue scientifique Global Ecology and Conservation veut prouver le contraire. L’analyse rassemble deux décennies de recherches à travers le monde sur les carcajous.
Il y a eu, en fait, une tonne d’études sur les carcajous en Alberta [et] l'une des choses qu’on demande est de réévaluer les carcajous en vertu des lois sur la faune, explique la scientifique de l’initiative en conservation de la nature Yellowstone to Yukon et co-autrice de l'étude, Aerin Jacob.
« Le gouvernement doit prendre de meilleures décisions vis-à-vis de son développement des terres et des eaux, en plus de gérer cette espèce pour s’assurer de l’avoir dans 50 ans. »
De nombreux facteurs contribuent à la précarité des carcajous, selon l’étude. Le développement forestier, l'activité humaine, le changement climatique et la perte de territoire en général ont des effets négatifs sur ces animaux.
Nous savons ce dont ils ont besoin [pour survivre]. Nous savons par quoi ils sont menacés et nous savons dans l’ensemble quoi faire pour y remédier, assure Aerin Jacob.
Le ministère albertain de l’Environnement et des Parcs prévoit d'examiner cette année la possibilité de revoir la classification du carcajou dans la province.
Malheureusement, nous ne pouvons donner de date précise [à cet effet]. [Le ministère] en est aux toutes premières étapes pour déterminer s'il y a suffisamment de nouvelles informations pour justifier la mise à jour du rapport de situation, puis l'évaluation de la situation [des carcajous], écrit le gouvernement dans une déclaration envoyée à Radio-Canada.