Des roulottes de l’AFPC installées au centre-ville d’Ottawa : signe d’une grève imminente?
Radio-Canada
L’Alliance de la Fonction publique (AFPC) fera le point lundi matin, après une fin de semaine de discussions avec le gouvernement fédéral, pour trouver un terrain d’entente sur la question des salaires et du télétravail.
L’AFPC a convié les médias à une conférence de presse, à 9 h, lundi.
L’AFPC et le Syndicat des employé-e-s de l’Impôt (SEI) qui représentent au total 155 000 fonctionnaires pourraient déclencher une grève à tout moment. Les membres des deux syndicats ont voté en faveur de mandats de grève la semaine dernière.
Signe que l’AFPC pourrait mettre ses menaces à exécution, des roulottes, sur lesquelles on peut clairement identifier le logo du syndicat, ont été installées dans les rues du centre-ville d’Ottawa.
De son côté, le président national du SEI, Marc Brière, estime que les négociations avec l’Agence du revenu du Canada (ARC) vont bon train. Mais cela ne veut pas dire qu’il écarte la possibilité de déclencher une grève.
Pour l’instant, ce qui est certain, c'est qu’on retourne à la table de négociation lundi à 13h, avec l’Agence de revenu du Canada, dit-il.
Si ça continue de bien aller, peut-être que les nouvelles vont être bonnes pour nous, mais est-ce que ça va mener à une entente? Ce n’est pas certain.
L'Agence du revenu du Canada est présentement en pleine période de réception des déclarations d'impôts des contribuables, ce qui donne un certain avantage au syndicat, pense le professeur en relation industrielle à l'Université du Québec en Outaouais, Jean-François Tremblay.
Ce serait effectivement un temps extrêmement opportun pour que la grève puisse avoir le maximum d'effet et inciter l'employeur à des avancées à la table des négociations, explique-t-il.