Des rituels autochtones au campement du parc de la Confédération soulèvent des questions
Radio-Canada
Le campement temporaire au parc de la Confédération, les bonbonnes de propane présentes sur le site, de même que la structure de bois construite par les manifestants, suscitent beaucoup de réactions dans la région. Or, voilà également que des témoins rapportent que des rituels autochtones ont eu lieu sur place, une situation qui irrite des Premières Nations de la région.
Dans un communiqué de presse conjoint, la Première Nation algonquine de Pikwakanagan, le Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabe et la Première Nation de Kitigan Zibi ont déclaré qu’ils se dissocient complètement l'événement.
Le titre de leur communiqué indique qu’ils ne soutiennent pas le convoi des camionneurs ni le campement érigé dans le parc de la Confédération.
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, le chef de la Première Nation de Kitigan Zibi, Dylan Whiteduck, a déclaré, pour sa part, que ce que nous voyons dans les médias, sur Facebook et sur les réseaux sociaux est, à nos yeux, de l'appropriation culturelle. Il faut que ça cesse avant que cela ne fasse encore plus de dommage.
Pourtant, les Autochtones sur place estiment qu'il est de leur devoir et de leur intérêt d'exprimer leur point de vue.
J'ai rencontré quand même plusieurs représentants des Premières Nations et moi-même j'ai du sang micmac qui coule dans mes veines, et je suis aussi un descendant acadien. Donc, je pense que c'est important d'arrêter de regarder en arrière. Les erreurs du passé... c'est du passé!, lance Frédéric Pitre du regroupement Appel à la Liberté.
Chaque jour, l’installation au parc de la Confédération prend de plus en plus la forme d'un petit village aux multiples visages : des gens de tous les corps de métiers, certains sont vaccinés, d'autres sont non-vaccinés, et tous souhaitent la fin des mesures sanitaires.
Au-delà des symboles et des rituels, M. Pitre espère que tant les manifestants que les communautés autochtones feront preuve de solidarité.
Je ne pense pas que cela soit une appropriation ce qui est en train de se faire. Je pense que c'est une union qui est en train de se réaliser. Il est temps d'enterrer les chicanes du passé et de s'asseoir à la même table pour discuter d'un avenir meilleur, avance-t-il.