Des rites funéraires qui se transforment au fil du temps
Radio-Canada
La pandémie nous a fait nous questionner sur notre rapport à la mort et a mis au jour l’importance des cérémonies funéraires pour les familles qui en ont été privées. En ce mois de novembre, qualifié de mois des morts, nos archives témoignent de l’évolution de la thanatologie et des rites funéraires au Québec.
C’est un peu de famille, j’ai été élevée dans ça. Mon grand-père était directeur funéraire et mon père ensuite.
À l’émission Aujourd’hui du 16 mai 1967, l’animateur Pierre Paquette mène une entrevue avec Noëlla et France Gaudet. Cette mère et sa fille sont étudiantes en thanatologie à l’Université de Montréal.
À l’époque, elles sont quatre femmes dans la province de Québec à porter le titre de thanatopraticienne.
Noëlla Gaudet explique qu’elle a d’abord aidé son mari pour lui faciliter la tâche et qu'ensuite elle a décidé d’en faire son métier. Pour sa fille, c’est la même chose. La thanatologie est souvent une affaire de famille.
Traditionnellement, les entreprises funéraires étaient transmises de père en fils. Une tendance qui tend aujourd’hui à s’inverser alors que 70 % des élèves en thanatologie sont des femmes.
Depuis Vatican II, l’Église veut beaucoup respecter la liberté de choix des gens sur la manière de disposer de leur corps après leur mort.
Au bulletin de nouvelles Ce soir du 7 avril 1977, le journaliste Jean Ducharme présente un reportage au sujet de la crémation et de l’autorisation récente que l’Église a donnée à cette pratique.
En 1977, le cimetière catholique de la Côte-des-Neiges à Montréal est le premier et le seul en Amérique du Nord à offrir un crématorium.