Des ressources pour la santé mentale des agriculteurs sinistrés de la C.-B.
Radio-Canada
Si les pluies diluviennes ont cessé, certains fermiers de la prairie Sumas n’ont pas fini de compter ce qu’ils y ont laissé. Maisons, champs, récoltes, animaux de ferme : certains ont tout perdu et se retrouvent dans une détresse absolue. Des organismes rappellent que des ressources de soutien psychologique sont disponibles et peuvent grandement aider ces personnes.
L'AgSafe, une association à but non lucratif pour la santé et la sécurité des producteurs agricoles de la Colombie-Britannique, s'est associée à l'Association canadienne pour la santé mentale (ACSM BC) pour mieux faire connaître les services et les ressources disponibles pour les agriculteurs aux prises avec le stress, la dépression et l'anxiété.
Comme le rappelle Pamela Findling, responsable des communications à l’ACSM BC, tout le monde ne réagit pas de la même façon : certains peuvent avoir des problèmes de santé mentale maintenant, mais pour d’autres, cela peut prendre des mois avant qu’ils ne ressentent des effets.
« Nous encourageons les agriculteurs à télécharger une application appelée Avail, qui leur permet d'évaluer leur santé mentale et, en fonction des résultats, qui leur fournit des informations et des ressources. »
Une étude de l'université de Guelph, en Ontario, sur l'épuisement des agriculteurs au Canada a mesuré les trois composantes de ce problème, soit l'épuisement, le cynisme et l'efficacité professionnelle. Les résultats ont été obtenus auprès de 1075 agriculteurs canadiens.
Les scores d'épuisement, de cynisme et d'efficacité étaient tous supérieurs aux normes internationales. Dans l'ensemble, les résultats de cette étude montrent qu'il y a lieu de s'inquiéter de l'épuisement des agriculteurs, et ses auteurs lancent un appel à l'action afin de mieux les soutenir.
Rosanna Forstbauer, une fermière de Chilliwack, reconnaît que plusieurs de ses collègues doivent relever de lourds défis qui ajoutent à leur fardeau mental.
« La terre, c’est notre vie, vraiment, c’est ici qu’on habite, c’est ici qu’on travaille, c’est ici qu’on fait de l’argent. »