Des refuges débordent : les lapins et les cochons d’Inde particulièrement abandonnés
Radio-Canada
Plusieurs refuges du Saguenay-Lac-Saint-Jean débordent d'animaux, du moins, plus que d'habitude. Cette réalité ne serait pas étrangère à la pandémie, alors que le nombre d'adoptions a grimpé en flèche.
Les refuges sont souvent surchargés à l'automne, mais certains le sont plus que jamais. La directrice générale de la SPCA Saguenay, Claudia Côté, explique cette situation par le fait que l'organisme couvre désormais un plus large territoire. Mais la pandémie ferait aussi partie de l'équation. Cet automne, les petits animaux comme les lapins et les cochons d'Inde sont particulièrement abandonnés.
C’est des espèces particulières, ce sont des proies, leur tempérament est différent des chats et des chiens, leurs besoins aussi. Puis c’est des animaux qui coûtent très cher à entretenir, à nourrir et tout ça. Des lapins, ça mange énormément et la nourriture coûte cher. C’est aussi beaucoup de travail pour entretenir et peut-être que des gens se sont découragés, a proposé Claudia Côté.
De son côté, Johanne Bergeron fait l'élevage de chats et de chiens, dont le Russkiy Toy, à Alma. Pendant la crise sanitaire, une trentaine de personnes ont donné leur nom pour acquérir un animal. Depuis le retour à la normale, seulement trois ont finalement acquis un compagnon. Une situation qu'elle avait pressentie et que plusieurs autres éleveurs ont aussi notée selon elle.
Acheter un animal, ce n’est pas un coup de tête. Il faut que ce soit réfléchi, mûri. Ça fait partie du processus. Comme on est enceinte, comme on porte un bébé, quand on décide d’avoir un animal, c’est la même chose. C’est une adoption. C’est pour la vie, propriétaire du Chenil JoeBerger et de la Chatterie Tandem.
Toujours à Alma, l’animalerie Lamifidel constate que de plus en plus de refuges, d'éleveurs et de commerçants sensibilisent les clients au fait qu'un animal ne doit pas être acquis sur un coup de tête.
C’est déjà arrivé qu’on refuse de vendre des animaux parce qu’on se rend compte que la personne n’a pas les capacités d’en prendre soin. Même qu’il y a certains animaux que je ne veux pas vendre comme achat impulsif, comme un caméléon. Je n’en ai pas ici en magasin. Si quelqu’un en veut un, je vais lui commander. Ça va comme éliminer les gens qui ne sont pas sérieux, a mentionné Roger Gaudreault, directeur de Lamifidel.
D’après un reportage de Mélissa Paradis