Des résidents de Whistler à bout de patience après 10 semaines de grève des autobus
Radio-Canada
De nombreuses personnes qui n'ont pas d'autre choix que d'utiliser les transports en commun dans la région Sea-to-Sky au nord de Vancouver en ont assez de ne pouvoir se déplacer en autobus à cause d'une grève des chauffeurs qui dure depuis maintenant 10 semaines.
Spencer Wickenden, un jeune Australien touché par ce débrayage et qui travaille dans un bar sportif à Whistler ne mâche pas ses mots : Je trouve que c'est une farce.
Comme de nombreuses personnes à faible revenu dans la région, M. Wickenden dépendait des autobus pour se déplacer. Désormais, la grève lui impose des coûts et des inconvénients.
Comme tout le monde le sait, les loyers sont extrêmement chers. On gagne 15 $ de l'heure. C'est assez pénible, dit-il.
Environ 80 conducteurs d'autobus du syndicat Unifor font la grève depuis le 29 janvier. Ils demandent notamment que leurs salaires égalisent ceux de leurs confrères du Grand Vancouver.
Leur employeur, la Pacific Western Transportation, est un sous-traitant de la société d'État BC Transit, mais cela fait plusieurs semaines que les négociations n'ont pas reprises, ce qui exaspère des résidents.
Sydonie Spence, une Manitobaine d'origine qui travaille dans un hôtel, s'est installée à Whistler pour profiter de la saison de ski. Toutefois, la grève lui fait remettre en question ses plans.
J'aimerais rester, mais sans autobus, je n'ai pas les moyens. C'est simplement la réalité, dit-elle.
Par contre, Joey Loren, un chauffeur de taxi à Whistler, a constaté que la demande pour ses services a montée en flèche depuis le déclenchement de la grève : C'est très occupé. C'est sans arrêt.