Des résidents de Regina déplorent les promesses non tenues de la Ville sur l’itinérance
Radio-Canada
Plusieurs personnes se sont réunies cette semaine à Regina pour rappeler à la Ville qu’elle n’a pas tenu ses promesses à propos de la lutte contre l’itinérance.
Depuis jeudi soir, des bénévoles et des activistes rencontrent les membres de la communauté lors de rassemblements au parc Pepsi, dans le centre-ville de Regina, puis devant l'hôtel de ville.
Il y a un an le conseil municipal a voté à l'unanimité pour demander à l'administration municipale de déterminer le coût de l'éradication de l’itinérance à Regina.
Le procès-verbal de la réunion publié sur le site web de la Ville demandait à l’administration de prévoir un poste budgétaire à part dans le budget municipal pour 2023.
En novembre 2022, la Ville a estimé que 122,5 millions de dollars étaient nécessaires pour mettre en œuvre un modèle appelé logement d’abord, mais ne l’a pas recommandé, estimant qu’il était coûteux à réaliser.
La stratégie du logement d'abord met l'accent sur l'hébergement durable des personnes vivant en situation d'itinérance comme axe prioritaire de la lutte contre le phénomène.
Deux conseillers municipaux, Andrew Stevens et Dan LeBlanc puis la militante sociale Florence Stratton ont intenté une action en justice pour contraindre le bureau de la directrice municipale Niki Anderson à agir suivant la recommandation du conseil municipal.
Ils ont demandé une ordonnance judiciaire afin de contraindre la directrice municipale à inclure une enveloppe de 24,9 millions de dollars dans le budget pour mettre fin à l’itinérance.
Le choix du parc Pepsi comme lieu de commémoration de la promesse non tenue par les autorités était symbolique, puisque c'est là que se trouvait le Camp Hope, un campement de tentes qui accueillait plus de 100 personnes, avant d'être démantelé en novembre 2021.