
Des résidences pour aînés sans but lucratif peinent à joindre les deux bouts
Radio-Canada
La hausse du prix des aliments, combinée à la pénurie de personnel, pèse lourd pour certaines résidences pour aînés sans but lucratif de l'Abitibi-Témiscamingue.
Alors que la campagne électorale est en cours, le Réseau québécois des OSBL d’habitation demande aux partis politiques de s'engager à mieux les soutenir financièrement.
On ne peut pas faire autrement que d'être inquiets, explique Léandre Lahaie, président du conseil d'administration de la Bastide des aînés, dans le quartier Beaudry à Rouyn-Noranda.
La résidence située en milieu rural, qui compte 16 logements, est à la recherche d’un préposé aux bénéficiaires, d’un cuisinier et d’un directeur général.
Si on peut recruter du personnel, l’avenir va être plus prometteur, soutient M. Lahaie.
À la Place des Argousiers de Malartic, il est aussi difficile d’attirer du personnel.
« À Malartic, il y a un centre hospitalier et un CHSLD qui emploient pas mal de monde et le privé ne peut pas compétitionner avec le public [en ce qui concerne les salaires] », souligne la directrice générale Natacha Alix.
Même constat pour la coordonnatrice du Pavillon d'hébergement de Barraute, Madeleine Perron, qui a dû engager des préposés aux bénéficiaires provenant d'agences de placement le temps que ses employés reçoivent les formations nécessaires.
« On veut rester le plus possible avec seulement deux personnes qui travaillent pour une agence, parce que sinon, ça va être trop dispendieux », indique-t-elle.