Des réfugiés ukrainiens «souffrent», en attente d'une place en garderie
TVA Nouvelles
Depuis un mois, des Québécois accueillent des familles ukrainiennes chez eux. Toutefois, celles-ci rencontrent des obstacles quant aux places subventionnées dans les garderies.
Simon Landry, un enseignant au secondaire, fait partie de ces Québécois.
Sa famille de quatre a accueilli en mai dernier un couple ukrainien avec trois enfants dans leur maison.
«L’idée est venue après des discussions avec les enfants qui revenaient de l’école et qui parlaient de la guerre en Ukraine. On avait aussi des livres sur des réfugiés d’un peu partout dans le monde. On s’est mis à en parler en famille et on a décidé que c’était une bonne idée d’accueillir une famille chez nous», raconte M. Landry.
Le père, un embryologiste, s’est vite trouvé un emploi dans son domaine à Montréal.
Quant à la mère, elle souhaiterait travailler, mais elle ne peut pas puisqu’elle doit s’occuper de ses enfants, dont un petit garçon de 2 ans. Le couple n’a pas les moyens pour payer pour une place en garderie privée.
«La maman qui fait le même métier que son mari a reçu son visa de travail. (...) Elle aimerait faire des cours intensifs en français pour l’apprendre rapidement. Mais malheureusement, les réfugiés ukrainiens sont considérés comme des demandeurs d’asile et ils n’ont pas accès aux programmes de subventions pour les CPE et les garderies subventionnés. Ils tombent dans un vide bureaucratique», explique l’enseignant.
Parmi les réfugiés ukrainiens, on y trouve un grand nombre de mères et d’enfants.
«Les réfugiés sont payés pour faire les cours de français. Il y a des garderies qui ont des centres de francisation et qui ont de la place. Mais, ils n’ont pas l’autorisation du ministère de la Famille du Québec qui dit que c’est la faute du fédéral. Pendant qu’ils se passent la balle, il y a des gens qui en souffrent», croit Simon Landry.