
Des récitals dans son salon, grâce à un piano connecté
Radio-Canada
C'est un peu comme un hologramme musical : connecté à une tablette, le piano Spirio peut jouer des enregistrements tout seul, avec une acoustique haute définition telle qu'on se croirait à un concert en direct de Rubinstein ou d'Adele.
Dans le salon d'exposition parisien de Steinway & Sons, le fabricant de pianos qui a mis au point cette technologie, trônent deux modèles du piano dernière génération.
On sélectionne La lettre à Élise de Beethoven, interprétée par le pianiste vedette Lang Lang. Dès les premières notes, les touches du piano, connectées à la tablette, s'activent pour répliquer le morceau, en respectant à la lettre le jeu de l'artiste.
Il y a quelques années, je pensais qu'il était impossible de parvenir à une reproduction du son à 100 %, confie à l'AFP Lang Lang, présent pour l'expérience. Au début du processus de fabrication, j'avais essayé de tendre des pièges au piano en essayant de petites nuances, et ça les reproduisait, s'enthousiasme-t-il.
Un système d'électro-aimants active des pistons sous le clavier, mettant en mouvement les touches pour reproduire l'interprétation du pianiste.
Un piano qui joue tout seul, ce n'est pas nouveau : le premier piano mécanique automatique date du 19e siècle et on en trouve dans les westerns spaghettis ou dans les aéroports.
Mais ici, le but est d'aller technologiquement plus loin que le disque en reproduisant exactement les phrasés, les fortissimos ou encore le jeu de pédales, explique Enzo Ungauer, directeur marketing de Steinway.