Des règles trop strictes sur les services de garde nuisent à la minorité, selon la FPFTNL
Radio-Canada
La Fédération des parents francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FPFTNL) demande davantage de « souplesse » dans l'application des règles sur la garde d’enfants en milieu minoritaire.
Sa directrice générale, Martine Fillion, déplore la rigidité de certains règlements du ministère de l’Éducation qui, selon elle, menacent de nuire à la pérennité de la minorité linguistique.
La FPFTNLFédération des parents francophones de Terre-Neuve et du Labrador pointe du doigt les contraintes strictes entourant la certification des services de garde et l’octroi des subventions provinciales.
Les services de garde réglementés par la province reçoivent des subventions salariales, du financement pour des rénovations et des ressources supplémentaires pour les enfants avec des besoins particuliers. Ils ont aussi l’obligation de travailler avec des travailleurs sociaux.
Mais, pour devenir un service de garde réglementé, les employés et les lieux doivent respecter une série de normes établies par le gouvernement, ce qui peut représenter un vrai défi, surtout en région rurale et en pleine pénurie nationale d’éducateurs francophones.
Il y a une pénurie de travailleurs dans à peu près tous les domaines, je veux dire, travailleur social, chargé de projet, éducateur, temps plein ou temps partiel, explique Martine Fillion.
Elle indique les contraintes actuelles font en sorte que les garderies doivent embaucher plus de personnel, séparer des enfants inutilement et, en fin de compte, accueillir moins de familles francophones.
[Il faut] donner une souplesse à la communauté francophone pour nous permettre d'accueillir plus d’enfants. Ce n'est pas énorme, des fois ça va être un, deux, trois enfants de plus. Mais ça peut faire une différence dans une communauté, affirme-t-elle. Tu accueilles trois enfants de plus par jour, au bout de deux ou trois ans, tu as accueilli 10, 12 enfants de plus.
Il existe actuellement deux garderies francophones et cinq services de prématernelle francophones à Terre-Neuve-et-Labrador. Pour le moment, la garderie Les p’tits cerfs-volants, à Saint-Jean, et les deux prématernelles de la péninsule de Port-au-Port sont les seuls services certifiés par la province.