Des Québécois nés en Russie «ont honte» de leur pays d’origine
TVA Nouvelles
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Des Québécois d’origine russe vivent mal la décision de leur pays natal d’envahir l’Ukraine et se sentent pris entre leur amour pour la patrie et «la honte» des répercussions d’une guerre.
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«Sentir que c’est mon pays d’origine qui fait ça, ça me met dans un état conflictuel. Il y a la rage, la honte, le sentiment de culpabilité», confie Marina Monossova. La Montréalaise d’adoption a de la difficulté à dormir et à se concentrer au travail depuis que la Russie a attaqué l’Ukraine mercredi matin.
La femme de 51 ans, qui a immigré au Canada en 2002 alors qu’elle vivait à Moscou avec son mari, s’est toujours méfiée de Vladimir Poutine. C’est d’ailleurs à cause du président russe qu’elle avait décidé à l’époque de quitter le pays.
«C’est normal de vouloir aimer son pays, sa culture, d’en parler avec fierté», dit-elle, mais elle croit que ce sera plus difficile de le faire à partir de maintenant.
Bien que certains citoyens d’origine russe ne soient pas contre l’intervention militaire de Poutine, la majorité de ceux ayant été questionnés par Le Journal n’approuve pas cette guerre.
Darya Simonova, 27 ans, est aussi envahie d’un sentiment de «honte» depuis quelques jours. «Je suis extrêmement triste», dit celle qui s’oppose également au régime de Poutine.
«J’aimerais demander aux Québécois de ne pas nous [la communauté originaire de Russie] blâmer et de demander à leur gouvernement d’aider les Ukrainiens», exprime la femme née en Sibérie, qui a immigré au Canada en 2016.