Des professionnels de l’éducation manifestent à Rouyn-Noranda
Radio-Canada
Des chaises vides, symboles de postes à combler : une demi-douzaine de professionnels du domaine de l’éducation, comme des psychologues, des travailleurs sociaux et des animateurs à la vie spirituelle, ont manifesté mercredi matin au parc Larivière de Rouyn-Noranda.
Les manifestants, munis de pancartes, avaient placé des chaises laissées vacantes à la vue des automobilistes pour déplorer les conséquences de la pénurie de main-d'œuvre.
Il y a une panoplie de professionnels qui sont à la tâche et qui ont l’impression, présentement, de devoir combler les vides. À l’époque, on parlait de l’école à bout de bras, mais là, c’est l’école à bout de souffle, mentionne le vice-président du Syndicat des professionnels en milieu scolaire du nord-ouest (SPPMSNO), Jean-Claude Major, sous le bruit des klaxons.
La manifestation s’inscrit dans le contexte de négociations avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement de leur convention collective.
M. Major, qui se réfère aux chiffres de la Fédération des professionnels de l’éducation du Québec, estime qu'il manque une centaine de professionnels dans les écoles de l'Abitibi-Témiscamingue, contre un millier à l'échelle de la province.
Il croit aussi que les professionnels qui œuvrent dans le secteur public, comme les psychoéducateurs et les bibliothécaires, peuvent aider les enfants à réussir sur le plan académique, mais aussi à s'épanouir sur le plan personnel.
Il faut vraiment penser à la réussite éducative de nos élèves. C’est bien, la réussite scolaire, c’est bien d’être capable de réussir nos maths, le français… mais réussir sa vie, c’est aussi quelque chose de super important. Et c’est, en gros, beaucoup ce que travaillent en complémentarité les services professionnels, souligneJean-Claude Major.
Le Centre de services scolaire de Rouyn-Noranda n'a pas souhaité commenter et réagir à la manifestation. Et le ministère de l’Éducation n’avait pas répondu à nos demandes d’entretien au moment d’écrire ces lignes.
Le syndicat demande au gouvernement du Québec d’améliorer les conditions de travail de ses membres, en allégeant notamment le recours au télétravail, et, surtout, d'augmenter les salaires. Cette avenue est perçue comme un moyen d’attirer et de préserver des professionnels dans le secteur public.