Des producteurs laitiers de la région offrent plus de liberté à leurs vaches
Radio-Canada
Au Bas-Saint-Laurent, plusieurs producteurs laitiers ont fait le choix de la stabulation libre, c’est-à-dire que leur troupeau de vaches vit en liberté dans l’étable. C'est une des recommandations qui devrait figurer dans le nouveau Code de pratique pour le soin et la manipulation des bovins laitiers.
À la Ferme Ronier de Saint-Anaclet, le producteur laitier Jean-Nil Fournier a changé sa méthode d’élevage en 2012. Il a mis en place une stabulation libre, à la grandeur de son troupeau, et a installé un grand parc de vêlage.
Selon l’agriculteur, ses vaches sont depuis plus en forme, notamment lors du vêlage.
« Cent pour cent du temps, les vaches sont libres de se déplacer à l'intérieur de l’étable, libres de se mouvoir comme elles le veulent. »
Cette pratique est loin d’être la norme au Québec, puisque 72 % des vaches passent la majorité de leur vie attachées. C’est ce qu’on appelle la stabulation entravée.
C'est un système d'élevage dans lequel les vaches sont constamment attachées, dans une salle de l'étable. Elles ont plus de blessures au cou parce qu'elles portent constamment une chaîne, précise la journaliste Julie Vaillancourt, qui a travaillé sur le dossier dans le cadre d'un reportage dans la Semaine verte.
Luc Deschênes, copropriétaire de la Ferme Prés verts de Saint-Gabriel-de-Rimouski, a déjà amorcé la transition. La quasi-totalité de son troupeau est en stabulation libre, à l’exception des vaches qui se préparent à mettre bas.
La Ferme Prés verts prévoit prochainement offrir une aire de vêlage pour son cheptel, mais l’initiative requiert d'importants investissements.
Ça demande beaucoup plus de pieds carrés pour la préparation au vêlage, les vaches ont besoin d’un plus grand espace pour être à l’aise. Ça demande de grands parcs, détaille Luc Deschênes.