Des producteurs de sirop d’érable veulent faire bondir les prix
TVA Nouvelles
Une soixantaine de producteurs de sirop d’érable souhaitent retenir l’or blond dans leur cabane afin de créer une pénurie dans la réserve et de faire grimper les prix payés par les entreprises. Une stratégie dénoncée par l’ex-dragon, François Lambert, et qui inquiète le ministère de l’Agriculture.
«Le ministre est préoccupé par cette idée, malgré qu’il s’agisse d’un mouvement de petite ampleur», indique dans un courriel Alexandra Houde, attachée de presse du ministre de l’Agriculture, André Lamontagne.
«Les consommateurs ne doivent pas subir davantage de conséquences dans un contexte de la hausse des aliments», poursuit-elle, ajoutant que le gouvernement est en contact avec le responsable de ce mouvement.
Cette stratégie est aussi dénoncée par l’homme d’affaires François Lambert. Il utilise le sirop pour sa production, entre autres, de sucre d’érable, de beurre d’érable, de maïs soufflé, de minimeringues et de barbe à papa.
M. Lambert, qui est également producteur, dit acheter 20 barils de sirop par semaine. Il déplore le fait que certains cherchent à créer une «fausse pénurie» pour faire bondir les prix pour les entreprises.
«Lorsque c’est organisé par le gouvernement, on appelle ça un quota. Lorsque les gens s’organisent ensemble, on appelle ça un cartel», affirme-t-il. «C’est comme si les producteurs de lait disaient: “Je ne suis pas satisfait du prix, je vais retenir mon lait”», ajoute-t-il.
Depuis deux mois, Justin Roy est administrateur du Groupement Acéricole Maple Association (GAMA), qui cherche à ce que les producteurs obtiennent plus pour leur sirop. Sa famille et ses proches sont dans le domaine.
L’objectif du groupe est de rassembler le plus de producteurs et de couper une partie de l’approvisionnement de cette année de la réserve stratégique des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ).