
Des proches de résidents en soins de longue durée poussent un soupir de soulagement
Radio-Canada
Des familles qui ont eu des contacts très réduits avec leurs proches dans les centres de soins de longue durée en Colombie-Britannique se préparent à des retrouvailles. Depuis l’assouplissement des protocoles sanitaires dans la province vendredi, ces centres peuvent à nouveau accueillir un nombre de visiteurs illimité.
Deux ans de semi-isolement se terminent donc pour Marion Noël, qui habite dans un centre de soins de longue durée à Maple Ridge, dans le Grand Vancouver. Lorsqu’elle a fêté ses 89 ans récemment, sa fille Danielle Noël était la seule visiteuse admise pour célébrer avec elle.
C’est émotionnel, je ne mentirai pas, avoue Danielle Noël. Au début de la pandémie, lorsque sa mère est entrée au centre de soins, et qu'elle a été isolée pendant deux semaines, elle a eu peur que sa mère ne survive pas. On ne savait pas quand on allait la revoir, se souvient-elle.
Depuis le 11 mars, les visites illimitées sont à nouveau autorisées, alors qu’auparavant, les résidents avaient généralement le droit de voir seulement un visiteur essentiel et un visiteur désigné.
Cependant, certains établissements ont besoin de temps pour revoir leurs protocoles et c’est donc d’ici le 18 mars prochain qu’ils devraient être prêts pour accueillir les visiteurs, a affirmé la médecine hygiéniste en chef de la Colombie-Britannique, Bonnie Henry, jeudi en point de presse.
Le manque de personnel dans ces établissements peut aussi avoir un impact sur le retour des visites. Autrement dit, s'ils ne peuvent accueillir tous les visiteurs dès le 18 mars, ils limiteront leur nombre.
Les établissements contacteront les familles au sujet des protocoles.
Selon la santé publique, il faudra être complètement vacciné pour accéder aux foyers et subir également un test de dépistage rapide. Le port du masque demeurera obligatoire dans les espaces communs.
[La COVID-19] ne s'est pas arrêté cette semaine. Il y a des séquelles qui demeurent, dit Joanne Dumas, la présidente de l’Assemblée francophone des retraité(e)s et aîné(e)s de la Colombie-Britannique. Je pense qu'ils vont s’en tenir aux plus proches. Il ne faut pas que 30 personnes aillent visiter grand-maman. Ce ne serait pas raisonnable.