
Des Premières Nations réclament le renouvellement de leur permis de salmoniculture
Radio-Canada
Une délégation de membres de Premières Nations de la Colombie-Britannique s’est rendue à Ottawa mercredi pour demander au gouvernement fédéral de renouveler leur permis d'exploitation de fermes piscicoles.
Son intervention fait suite à une décision de Pêches et Océans Canada de fermer progressivement les fermes piscicoles d’ici 2025 dans la province.
La délégation réclame aussi que les titres et les droits de ces Premières Nations soient reconnus, car elle estime que ce n’est pas au gouvernement fédéral de gérer de façon responsable les fermes piscicoles.
Nous demandons au premier ministre Trudeau de reconnaître les droits et les titres des communautés qui ont décidé de faire partie de ce secteur, lance Dallas Smith, le porte-parole de la Coalition des Premières Nations pour la gestion responsable du poisson.
Nous ne pouvons plus parler de droits individuels, d'autodétermination des peuples autochtones et continuer à utiliser un langage comme la consultation, insiste-t-il.
Dallas Smith soutient que soient respectés les droits des nations qui ont pris des mesures pour retirer les fermes piscicoles au sein de leurs communautés. Il souhaite toutefois rappeler qu’il est important qu'Ottawa ne prenne pas des mesures arbitraires, mais plutôt inclusives avant de mettre en place cette transition.
Chacune de nos communautés a sa propre idée de ce à quoi ressemble la transition, et nous sommes prêts à travailler avec les gouvernements pour mettre au point ce processus. Mais ce processus doit être inclusif et dirigé par nous, les détenteurs des droits et des titres de notre territoire.
Selon Dallas Smith, un rapport socio-économique qui souligne les impacts directs des pertes potentielles pour les communautés qui souhaitent renouveler leurs permis d’exploitations a été récemment publié.
Ce rapport indique qu’au total, le secteur du saumon d'élevage de la Colombie-Britannique génère une activité économique de 29 ,2 millions de dollars au sein des Premières Nations, un produit intérieur brutPIB de 16,7 millions de dollars et 247 emplois, dont les salaires, s'élèvent à 12,8 millions de dollars par an.