
Des Premières Nations du Manitoba demandent plus de sécurité dans leurs communautés
Radio-Canada
Après les attaques aux couteaux en Saskatchewan, survenues dans la Première Nation crie James Smith et dans le village de Weldon le 4 septembre, l'enjeu de la sécurité a été mis de l'avant pour le chef de la Première Nation Minegoziibe Anishinabe, Derek Nepinak.
Nous avons un comité d'intervention bénévole pour les crises [...] Ils interviennent dans des situations volatiles, sans avoir les ressources pour le faire ou pour se protéger de potentielles menaces, dit M. Nepinak.
Il n'y a pas de service de police dans la communauté de Minegoziibe Anishinabe, située à 440 km au nord-ouest de Winnipeg. Le détachement le plus proche de la GRC est à 50 km, à Winnipegosis.
Plusieurs communautés au Manitoba doivent compter sur le Programme d'agents de sécurité des Premières Nations, créé pour remplacer le Programme des agents de police des bandes en 2015.
Les agents de sécurité dans nos communautés sont des agents de sécurité glorifiés [...] Leur mandat est d'observer et de rapporter. En cas d'urgence, ils appellent la GRC, explique Derek Nepinak.
La Première Nation de Minegoziibe Anishinabe compte 2500 personnes. Selon son chef, ils reçoivent seulement assez d'argent pour engager un agent de sécurité à temps partiel, ce qui n'est pas suffisant selon lui.
De son côté, le ministère de la Justice du Manitoba écrit dans une déclaration que le Programme d'agents de sécurité des Premières Nations de la province est le plus étendu au Canada.
Le ministère ajoute que les agents ont les pouvoirs et les protections qui reviennent aux agents de la paix, d'après la Loi sur les services de police, et qu'ils peuvent faire appliquer des lois provinciales, des règlements de bande et certains éléments du Code criminel.
Le Manitoba arrive en avant-dernière place pour le pourcentage des Premières Nations avec une force de police sur son territoire, selon un rapport de Sécurité publique Canada, publié en février.