Des Premières Nations déclarent l’état d’urgence en raison de la crise des surdoses
Radio-Canada
Des Premières Nations du nord de la Colombie-Britannique déclarent l’état d’urgence en raison de la gravité de la crise des surdoses dans leur communauté.
Onze chefs Carrier et Sekani appellent les gouvernements provincial et fédéral à financer des services d’aide aux toxicomanes et aux personnes souffrant de troubles de santé mentale, selon un communiqué publié par le service aux familles Carrier Sekani (CSFS).
Nous avons besoin d'un engagement financier de la part de gouvernements qui affirment vouloir prioriser les besoins des Autochtones, écrivent les signataires.
L’approvisionnement en drogues toxiques et le tort colonial historique et actuel font en sorte que les personnes autochtones meurent à un rythme plus important que les autres Britanno-Colombiens.
En effet, la surreprésentation des Autochtones s'observe dans les données colligées par le bureau du coroner depuis le début de la crise des opioïdes en 2016. La pandémie a exacerbé la situation.
Au cours des deux dernières semaines, la communauté a perdu trois personnes aux drogues illicites, déplore la présidente du conseil d’administration du CSFSservice aux familles Carrier Sekani et chef de la Nation Cheslatta Carrier, Corrina Leween. Nous croyons que la seule chose à faire à ce point-ci est de publier un avis d’état d’urgence afin d’attirer l’attention sur la crise qui se vit ici.
Les ressources serviront directement la communauté, mais au final, c’est l’ensemble de la province qui pourrait en bénéficier, croit-elle.