Des pistes de solutions pour doper le taux de participation aux élections municipales
Radio-Canada
Les élections municipales de dimanche ont été très peu populaires à l'échelle provinciale. À Trois-Rivières par exemple, deux citoyens sur trois se sont abstenus de voter et cette proportion est encore plus grande à Laval. Que peut-il être fait pour mousser l’intérêt de la population pour ce scrutin et doper le taux de participation? Radio-Canada a posé la question à des spécialistes.
C’est dommage que [le désintérêt] soit si profond, se désole Mireille Lalancette, professeure en communication à l’Université du Québec à Trois-Rivières et spécialiste en communication politique, en entrevue au Téléjournal Mauricie–Centre-du-Québec.
C’est un gouvernement de proximité, il y a tellement de choses à faire, c’est les piscines, c’est les parcs, c’est la façon dont on circule dans la ville, c’est nos taxes, c’est nos infrastructures. Donc, il y a une partie de moi qui est une passionnée de politique qui ne comprend pas pourquoi les gens ont décidé de ne pas sortir et de ne pas aller voter, poursuit-elle.
En moyenne, dans les dix plus grandes villes du Québec, le taux de participation s’élève à 37,9 % pour les élections de dimanche.
L’ancien greffier de la Ville de Trois-Rivières et ancien président d’élections Gilles Poulin dit avoir constaté lorsqu’il était en poste que le noyau dur des personnes qui se présentent aux bureaux de vote est constitué de payeurs de taxes au niveau municipal.
Quand tu ne paies pas de taxes, soit parce que tu es trop jeune, parce que tu demeures chez tes parents, parce que tu es locataire ou encore parce que tu demeures dans une résidence pour personnes âgées, il y a beaucoup moins d’intérêt pour la chose municipale, en comparaison avec les élections provinciales et fédérales, explique-t-il au micro de l’émission matinale Toujours le matin.
Les deux spécialistes s’entendent pour dire qu’une réflexion doit avoir lieu dans le but de trouver des façons de faire sortir les gens pour aller voter.
Mirelle Lalancette propose notamment de mieux faire comprendre le rôle d’un maire et d’un conseil municipal en visibilisant leurs actions. Toute l’idée de la politique participative aide beaucoup à faire participer les citoyens aux décisions, renchérit-elle.
Les municipalités devraient faire une plus grande utilisation des médias sociaux pour rejoindre la population et les inviter à donner leur opinion sur des enjeux locaux, selon la professeure.