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Des piluliers en atikamekw à La Tuque
Radio-Canada
Avoir en langue atikamekw les indications sur un pilulier, « voilà un petit geste qui représente beaucoup » pour Lucie Awashish, une Atikamekw qui habite à La Tuque, en Mauricie.
Il y a peu, la femme atikamekw, qui souffre d'une maladie rénale, a découvert que sous les indications lui indiquant à quel moment de la journée elle devait prendre ses médicaments, l'atikamekw côtoyait le français.
Avant, raconte-t-elle, quand elle allait à la pharmacie de sa ville chercher ses pilules, elle disait : Je viens chercher ma vie!
Alors quand elle a découvert que les mots Kicepawok, Apitakicikak, Nipekwaninok et Nipain, qui signifient matin, midi, souper et coucher, sur les étiquettes, elle était bien contente.
« Je comprends bien le français, mais l'avoir en atikamekw, tu sens un respect. C'est une fierté qu'ils l'écrivent en atikamekw, et si les autres communautés peuvent l'avoir, ce serait bien. »
En fait, selon les pharmaciens, ce service est offert par la pharmacie Jean Coutu depuis sept ans, essentiellement pour la communauté atikamekw de Wemotaci, située à 115 kilomètres de La Tuque.
À l'époque, la pharmacie avait développé l'idée conjointement avec les services de santé de Wemotaci pour une raison pratique, précisent les pharmaciens.
Selon le pharmacien Stéphane Brulé, certaines personnes ne prenaient pas bien leurs médicaments parce que l'ordonnance n'était pas claire pour elles. Plusieurs clients de la communauté ne parlent que leur langue maternelle, ce qui rendait les instructions en atikamekw nécessaires.
Des infirmières de Wemotaci ont participé à la traduction pour aider la pharmacie.