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Des pertes estimées à 3,5 M$ pour les manufactures du Bas-Saint-Laurent
Radio-Canada
Les entreprises manufacturières du Bas-Saint-Laurent estiment avoir perdu trois millions et demi de dollars depuis deux ans en raison de la pénurie de main-d'œuvre. Le Bas-Saint-Laurent se retrouve au second rang des régions du Québec les plus touchées par la pénurie.
Ce sont les faits saillants d'un sondage réalisé par Manufacturiers et exportateurs du Québec, auprès de 401 entreprises au Québec.
Près de 88 % d'entre elles ont déclaré avoir dû refuser des contrats ou accumuler des retards de production au cours des deux dernières années. Le quart des entreprises sondées, entre mai et juin, affirment avoir envisagé de délocaliser une partie de leurs activités à l'étranger.
La présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec, Véronique Proulx, a expliqué, à l'émission Même fréquence, que le Bas-Saint-Laurent est particulièrement affecté. Selon elle, deux facteurs expliquent la situation. La première étant que de grandes entreprises manufacturières exportent de la région et la deuxième est le taux de chômage qui est particulièrement bas.
C'est difficile d’attirer les travailleurs en région plus éloignée.
La compagnie Miralis de Saint-Anaclet-de-Lessard est frappée de plein fouet par la pénurie de main-d'œuvre.
La capacité de production de l'entreprise est tellement sous pression que Miralis dit avoir cessé de chercher de nouveaux clients pour concentrer ses efforts sur la satisfaction de sa clientèle actuelle. En entrevue à l'émission Même fréquence, la directrice Communication et image de marque de Miralis, Valérie Brière, a expliqué que l'entreprise comptait 300 employés il y a deux ans, contre 270 employés actuellement, parce qu'elle n'arrive pas à trouver des travailleurs pour une trentaine de postes vacants.