Des personnes handicapées dénoncent la fin du masque en Ontario
Radio-Canada
Le réseau Justice pour les personnes handicapées de l’Ontario affirme que les masques sont essentiels pour que ses membres puissent continuer à vaquer à leurs occupations et à recevoir des soins en sécurité.
Le regroupement note que les personnes handicapées et à mobilité réduite sont plus à risque, parce qu'elles habitent souvent dans des immeubles d'habitation collective.
L'organisme appréhende également que la levée du masque ne mène à une flambée d'infections, entraînant à nouveau le report de chirurgies et de soins dont dépendent les personnes handicapées.
C'est sans parler du risque d'un autre confinement et d'interdictions de visites dans les centres d'hébergement, ce qui accroîtrait davantage l'isolement des bénéficiaires, fait valoir le réseau Justice pour les personnes handicapées.
La désinformation au sujet de la pandémie, alimentée par notre gouvernement provincial, a élargi les inégalités en matière d'accès aux services et aux espaces, affirme l'organisation.
Le gouvernement Ford a annoncé mercredi que le masque ne serait plus obligatoire à partir du 21 mars dans les lieux publics, mais il le demeurera jusqu'au 27 avril dans les centres d'hébergement pour aînés, notamment.
Le médecin hygiéniste en chef de la province, le Dr Kieran Moore, incite les personnes vulnérables à continuer à porter le masque. Il s'attend à une hausse des hospitalisations, mais assure que le système de santé a les ressources nécessaires pour y faire face.
Nombre d'experts soutiennent, au contraire, qu'il est trop tôt pour enlever le masque.
Le Conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB) doit tenir une réunion extraordinaire jeudi soir pour discuter de la décision provinciale de mettre fin à l'obligation de porter le masque en classe après la semaine de relâche.