Des patrons de technos du Québec partent en guerre contre la loi 96
Le Journal de Montréal
« Fermeture », « insulte », « irréaliste »... Des PDG d’entreprises technos du Québec inc. qui ont des mots durs envers la loi 96 demandent au premier ministre François Legault de la « mettre sur pause », le temps d’assurer son succès.
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« Le timing en ce moment pour les entreprises est terrible », soupire Eric Boyko, PDG de Stingray, qui a obtenu sous forme d’équité d’Investissement Québec (IQ) 22,3 millions $, entre 2015 et 2018.
« Je suis pour la préservation du français, mais, à un moment donné, il y a le futur économique. Dans la région de Québec, on s’en va dans un mur », lance Louis Roy, PDG d’Optel, qui a reçu deux prêts de 1,36 million $ d’IQ il y a trois ans.
« On est incapable de recruter en ce moment, et l’on s’en va ajouter des critères », dénonce à son tour Dominic Gagnon, PDG de l’entreprise Connect & Go, dont 40 % des employés proviennent de l’extérieur du Québec.
Handicap pour le recrutement
Ces derniers jours, des PDG québécois ont signé une lettre du Conseil canadien des innovateurs (CCI) pour dénoncer l’exigence de la loi 96 de connaître la langue française en six mois une fois arrivé ici.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.