Des patients infertiles toujours en attente de service de procréation assistée
Radio-Canada
Des patients infertiles du Québec n’ont toujours pas accès aux services de procréation assistée malgré l’entente entre le gouvernement et les cliniques de fertilité survenue en février.
Lors de la mise en vigueur en novembre du nouveau programme de procréation assistée qui prévoit la gratuité d’un cycle de fécondation in vitro, les cliniques privées de fertilité avaient interrompu leurs services.
Les fertologues étaient insatisfaits du barème de prix proposés au départ par le gouvernement. Entre le début et la fin du conflit, l'offre du ministère de la Santé (MSSSS) est passée de 3900 $ à 6600 $.
L’interruption des services aura duré trois mois, mais certains patients en subissent toujours les contrecoups.
Pendant le conflit, certaines femmes ont atteint la limite d’âge pour pouvoir bénéficier du programme. Un délai de grâce leur avait été promis par le ministre responsable du dossier, Lionel Carmant. Elles avaient jusqu’au 31 décembre 2022 pour se prévaloir de leur cycle gratuit de fécondation in vitroFIV.
Or, près de six mois après le début du conflit, ces femmes ne peuvent toujours pas se prévaloir de la gratuité.
Je ne me sens pas importante maintenant que le gros conflit est réglé. Vu notre âge, on ne peut plus attendre. Je suis désolée, mais je ne crois plus le ministre, dit Stephany Westover.
Le 15 novembre, à 40 ans, elle s’apprêtait à entamer son cycle de fécondation in vitroFIV couvert par le nouveau programme. En janvier, en plein conflit, elle a eu 41 ans, l'âge limite pour en bénéficier.
En raison des délais qu’elle juge interminables, elle a décidé de commencer sa prise d’hormone en vue d’une fécondation in vitroFIV le 6 mai.