Des parlementaires italiens demandent la dissolution du parti néo-fasciste Forza Nuova
Radio-Canada
Les appels se multipliaient lundi en Italie pour interdire le groupuscule d'ultradroite Forza Nuova, mis en cause après les violentes manifestations contre le passeport sanitaire samedi à Rome.
Plusieurs centaines de personnes se sont opposées samedi soir à la police dans le centre de Rome, dévastant entre autres, le siège de la CGIL, principale confédération syndicale du pays.
L'assaut est intervenu après une manifestation contre l'obligation du passeport sanitaire dans tous les lieux de travail à partir du 15 octobre. Parmi les personnes interpellées figuraient des responsables de ce mouvement.
Lundi, des personnalités politiques de tous bords ont condamné les violences. Le Parti démocrate (PD) et le Mouvement cinq étoiles, membres de la coalition au pouvoir, ont signé une motion parlementaire pour appeler à la dissolution de Forza Nuova.
Dans le même temps, le site Internet du mouvement a été fermé par la justice dans le cadre d'une enquête pour incitation à la violence.
Pour le chef du PD, Enrico Letta, ancien chef du gouvernement, les événements survenus samedi sont comparables à la prise d'assaut du Capitole américain à Washington par des partisans de Donald Trump.
Des groupes néo-fascistes ont essayé d'utiliser la délicate situation [liée au coronavirus] pour se livrer à des actes d'insurrection. C'est ni plus ni moins que ce qui s'est passé aux États-Unis le 6 janvier, a-t-il déclaré.