
Des organismes régionaux s’inquiètent des effets de la grève des fonctionnaires fédéraux
Radio-Canada
Les effets de la grève des fonctionnaires fédéraux ne se font pas encore sentir concrètement, mais l’inquiétude plane chez certains organismes régionaux.
Plus de 155 000 fonctionnaires fédéraux qui relèvent du Conseil du Trésor et de l’Agence du revenu du Canada (ARC) sont en grève depuis un peu moins d’une semaine. De ce nombre, environ 50 000 sont considérés comme essentiels.
Les services aux citoyens sont offerts, mais il y aura du retard en raison de la grève, soutient la présidente de la section locale du Syndicat des services gouvernementaux de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), Sonia Gagné.
C’est sûr que plus ça va aller, plus on va augmenter nos moyens de pression, mais comme on dit : on ne veut pas du tout monopoliser la population, puis mettre la population en otage, affirme Mme Gagné.
Certains services aux citoyens sont donc ralentis, notamment ceux qui touchent l’ARC. C’est ce qui inquiète le Mouvement Action Chômage Pabok, un organisme qui défend et accompagne les chômeurs de la région.
La coordonnatrice Nadia Mongeon croit que les prestataires de l’assurance-emploi qui attendent une décision depuis longtemps devront s’armer de patience.
Certaines personnes attendent des décisions qui, souvent, doivent passer par des agents et non directement par le système, alors ces gens-là vont pâtir du fait que les fonctionnaires sont en grève, explique Mme Mongeon.
« Si les agents ne travaillent pas, les décisions ne se prennent pas. Ça veut donc dire [qu’il va y avoir] un retard. »
D’autres organismes, comme la Fédération des cégeps, craignent que le conflit ne s'étire.