
Des organismes partent en guerre contre le vapotage
Radio-Canada
Le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) s’inquiète de la popularité grandissante du vapotage chez les jeunes et des effets néfastes que cette pratique peut avoir sur leur santé et leur parcours scolaire.
L'organisme rapporte qu'un jeune sur trois à la fin du secondaire vapote, soit cinq fois plus que le nombre de jeunes qui fumaient il y a 10 ans. À cette époque, ils étaient seulement 4 % à fumer la cigarette.
C’est pourquoi le CQTS met sur pied le Plan génération sans fumée, qui comprend une cinquantaine d’écoles. Cette initiative vise à sensibiliser les acteurs du milieu de l’éducation, mais aussi les parents et leurs jeunes. Le CQTS constate un grand manque d’informations sur les impacts du vapotage.
Parmi ceux-ci, l’essoufflement, des troubles de mémoire, des troubles de concentration, de la difficulté à gérer son humeur, ainsi que des troubles cognitifs et comportementaux, comme l’anxiété et la dépression.
Bien naïvement, on pensait qu’il allait y avoir un transfert de connaissances qui allait se faire entre la cigarette et le vapotage, mais ce transfert de connaissances ne s’est pas fait, du fait que la cigarette électronique a été positionnée par l’industrie que ça pouvait être une alternative pour arrêter de fumer. Donc, c’est devenu excessivement banal et c’est contre ça qu’on se bat présentement, a expliqué la directrice générale du CQTS, Annie Papageorgiou.
On a tort de croire que [le vapotage] est inoffensif.
Les produits de vapotage sont beaucoup plus populaires chez les adolescents, les jeunes adultes, dont la majorité ne sont pas fumeurs, a noté Nicholas Chadi, pédiatre et clinicien-chercheur spécialisé en médecine de l’adolescence et toxicomanie au CHU Sainte-Justine, en entrevue à l’émission En direct.