Des organismes communautaires de l’Estrie en grève pour réclamer du financement
Radio-Canada
Près de 150 organismes communautaires de l'Estrie sont en grève mercredi, et ont fait valoir haut et fort leurs revendications à leurs députés respectifs en participant à des actions de mobilisation.
À Sherbrooke, des représentants d'une dizaine d'organismes se sont rassemblés devant les bureaux de la députée de Saint-François, Geneviève Hébert, pour réclamer une augmentation de leur financement. Cette mobilisation s'inscrit dans une vague de grèves touchant plus 4000 organismes à travers la province.
Selon Claudelle Cyr, la directrice du Regroupement des organismes communautaires, il faudrait 50 millions $ supplémentaires pour répondre aux besoins des organismes de l'Estrie.
C'est partout! Des maisons de la famille doivent fermer leur halte-garderie, faute d'éducatrices. De l'aide aux personnes avec des déficiences intellectuelles qui doivent fermer des journées, faute de staff. C'est partout, souligne-t-il.
« On n'est même plus en survie. On est en train de se noyer. »
Les travailleurs du milieu communautaire estiment qu'ils sont eux aussi fortement touchés par la pénurie de main-d'oeuvre, notamment parce que les salaires offerts ne sont pas compétitifs avec d'autres secteurs.
Pour moi, c'est important d'avoir une bonne équipe de travail et de lui assurer un avenir au sein de mon organisme, explique l'une des manifestantes, la directrice d'Élixir, Magalie Roy. Pour le moment, on se bat d'année en année pour avoir du financement au projet, alors je ne peux pas garantir à long terme un emploi.
On est le dernier rempart du filet social dans la société. On n'en peut plus. On a besoin de ressources. On est fatigué, soutient pour sa part Marilou Lépine-Gougeon, coordonnatrice à la Table ronde des organismes volontaires d'éducation populaire de l'Estrie.
Mardi, les mairesses de Drummondville, Granby et Sherbrooke avaient offert leur appui au milieu communautaire, affirmant appuyer leurs revendications.