Des organisateurs de la manifestation à Ottawa mis en demeure
Radio-Canada
Les organisateurs du convoi de camionneurs qui protestent contre les mesures sanitaires depuis plus d’une semaine au centre-ville d’Ottawa sont visés par un recours collectif de près de 10 millions de dollars.
Une demande d'injonction a été déposée, vendredi soir. Elle exige la fin de la nuisance dans les rues de la capitale fédérale.
Le recours collectif a été initié par Zexi Li, une fonctionnaire d’Ottawa de 21 ans, qui habite à quelques pâtés de maisons de la colline du Parlement.
Dans les documents déposés en cour supérieure de l’Ontario, les plaignants citent le bruit excessif des klaxons dans les quartiers résidentiels qui perdurent depuis plus d'une semaine.
L'une des principales tactiques du "convoi de la liberté" consiste à faire retentir les klaxons des véhicules sans arrêt, toute la journée. [...] Ces klaxons ne sont pas destinés à être utilisés pendant plus de quelques secondes, car les niveaux sonores sont dangereux et provoquent des dommages permanents à l'oreille humaine. Malgré ces dangers, le "convoi de la liberté" a fait retentir ces klaxons en continu pendant 12 à 16 heures par jour, peut-on lire dans le document.
Une somme de 4,8 millions $ est réclamée en dommages et intérêts pour nuisance en plus d’un montant de 5 millions exigé pour dommages et intérêts punitifs.
Le recours collectif représente les résidents d’Ottawa qui habitent dans les secteurs situés entre les rues Bay et Elgin ainsi que les rues Lisgar et Wellington, d’après les documents légaux, dont Radio-Canada a obtenu copie.
Les organisateurs visés par le recours collectif, dont le Torontois Benjamin Dichter et les Albertains Patrick King et Tamarra Lich, ont 20 jours pour répondre.
Les camionneurs qui utilisent leur klaxon sans réserve et qui seront identifiés se verront ajoutés à la liste des personnes visées par ce recours.