Des occasions à saisir dans un contexte intrigant
Radio-Canada
Pendant une courte période de temps, il y a de ça six ans maintenant, Alex Galchenyuk était le plus redoutable franc-tireur de la Ligue nationale.
Que l’on n’en voit pas un pouffer de rire. Nombreux ont d’ailleurs cru, à la fin de cette saison 2015-2016, que le jeune Américain de 22 ans à l’époque venait de trouver le précieux sésame, qu’il venait de comprendre ce qui lui permettrait d’avoir du succès dans cette ligue et que le CH détenait enfin un centre capable de marquer 30 buts.
Bon, pas besoin de s’épancher sur la suite des choses. Ça ne s’est pas inscrit dans la durée.
Pourtant, du 24 février 2016 jusqu’à la fin de cette campagne catastrophique pour le CH, dans une cause perdue, Galchenyuk avait enfilé 16 buts en 22 matchs pour atteindre tout juste la trentaine (de buts). Plus que quiconque sur la même période.
Il avait également amorcé l’année suivante en lion avec 23 points en 25 matchs et occupait le 13e rang des marqueurs quand une blessure l’a considérablement ralenti.
Tout ça pour dire qu’il avait profité d’un contexte particulier, favorable peut-être, sans pression, pour engranger des points et une confiance certaine. Vous y voyez certainement le parallèle.
Personne ne sera ici comparé à l’ancien troisième choix du CH, pas d’inquiétudes. Mais les contextes des deux saisons se ressemblent.
Dans les deux cas, l’absence prolongée de Carey Price, parmi d’autres facteurs, a privé le Tricolore de matchs significatifs en fin de campagne. Dans les deux cas, des joueurs qui se battent pour leur survie dans la ligue, pour améliorer leur sort peut-être, pour prendre de la valeur dans l’œil d’autres directeurs généraux ont une occasion de se faire valoir sans avoir à composer avec l’enjeu intrinsèque du sport professionnel : la lutte pour un championnat.
Il n’y a qu’à observer la foule unanimement rangée derrière ses favoris, peu importe l’allure du match ou l’issue de la rencontre. Comme si le désastre des premiers mois n’avait jamais eu lieu. Les joueurs ne s’en plaindront pas.