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Des municipalités de la vallée de la Bow craignent l’abandon de services aux victimes
Radio-Canada
Un groupe de municipalités de la vallée de la Bow s’oppose aux modifications proposées aux services aux victimes de l’Alberta par le ministre provincial de la Justice, Tyler Shandro.
Dans une lettre envoyée au ministre, Canmore, Banff, le district municipal de Bighorn et le district d’amélioration no 9 lui demandent de surseoir à la mise en place du nouveau modèle annoncé en juillet. Ces municipalités disent craindre que des victimes soient délaissées en marge de la réforme.
Le projet annoncé par Tyler Shandro prévoit la dissolution des 62 centres de service afin de créer 4 conseils liés au découpage des districts de la Gendarmerie royale du Canada, de même que l’utilisation exclusive des fonds consacrés au programme pour aider les victimes d’actes criminels.
Ce dernier point fait sourciller les municipalités de la vallée parce que, selon elles, les victimes d’actes criminels ne sont pas les seules à avoir recours aux services aux victimes.
Selon le directeur général des Services aux victimes de la vallée de la Bow, Peter Quinn, des 4000 personnes soutenues par son association de 2015 à 2020, 2400 étaient des victimes de traumatismes qui n’étaient pas nécessairement liés à des crimes.
Nous sommes dans les montagnes, explique la mairesse de Banff, Corrie DiManno. Il y a des morts subites associées à la vie en montagne [et] nous sommes là pour nous assurer que du soutien est en place pour leurs proches, ajoute-t-elle.
Selon le gouvernement provincial, le changement à la structure n’affectera pas le travail de terrain.
Le mandat des services aux victimes n’a pas changé, soutient Alexander Thompson, le directeur à la justice communautaire et aux services intégrés du ministère de la Justice. Il n’y a aucune raison de croire que les Albertains feront face à une réduction de services par rapport à ce qu’ils reçoivent en ce moment.
L’absence d’altération du niveau de service promis par la province ne se fera toutefois pas sans heurt sur le terrain, puisque la dissolution des points de service actuels forcera leurs employés à postuler de nouveau afin de récupérer leurs emplois.