Des municipalités de l’Est-du-Québec cancres pour le déversement d’eaux usées
Radio-Canada
Le Québec a connu près de 53 000 déversements d'eaux usées en 2020, selon l'analyse de la Fondation Rivières rendue publique mercredi. Certaines des municipalités dans lesquelles on a enregistré les indicateurs d'intensité de déversements par habitant les plus élevés se situent dans l'Est-du-Québec.
Le directeur général de la Fondation Rivières, André Bélanger, explique que l'organisme a développé ce nouvel indicateur pour comparer les villes et les municipalités en les plaçant sur un pied d'égalité, en tenant compte de la taille de leurs infrastructures de traitement des eaux usées, de la durée et de la quantité des débordements et de leur nombre d'habitants.
Le nombre de débordement ne représente pas la quantité d'eaux usées qui se retrouve dans les rivières parce qu'un débordement qui dure cinq minutes ou un débordement qui dure une journée, on s'entend que ce n'est pas la même quantité d'eau. Un débordement qui est fait par un tout petit ouvrage qui déborde ou par un gros ouvrage qui déborde, ce ne sera pas la même quantité d'eau non plus, soutient-il.
Dans le palmarès de la Fondation Rivières, les municipalités et les villes ont été séparées en trois catégories : « moins de 10 000 habitants », « de 10 001 à 100 000 habitants » et « plus de 100 000 habitants ».
Le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et la Côte-Nord comptent de nombreuses municipalités de moins de 10 000 habitants.
Dans cette catégorie, Caplan et Marsoui, en Gaspésie, figurent parmi les pires municipalités de la province, tout juste derrière Saint-Tite, en Mauricie.
Caplan a connu 72 déversements d'eaux usées en 2020 et Marsoui, 285 déversements.