
Des minières abandonnent des concessions dans la Peel
Radio-Canada
Des entreprises minières ont passé un accord avec le gouvernement du Yukon pour renoncer à leurs droits miniers dans les zones de conservation du bassin hydrographique de la rivière Peel.
Cela pourrait bien être la fin proche d’une saga vieille de 18 ans. Lundi, le gouvernement du Yukon a annoncé que sept sociétés minières ont renoncé à 5031 des 7298 concessions situées dans les zones spéciales de gestion et les zones de nature protégées.
Ces accords passés par le territoire et les entreprises privées découlent du Plan régional d’aménagement du bassin hydrographique de la rivière Peel. Signé en août 2019, ce plan offre divers degrés de protection à la majeure partie de la région de 67 431 kilomètres carrés.
L'accord divise la région en blocs de gestion, dans lesquels l'environnement bénéficie soit d'une protection permanente, soit d'une protection sujette à révision tous les dix ans. Le développement industriel est autorisé sur 17 % de la région, mais les Premières Nations et le gouvernement territorial doivent parvenir à un consensus avant que ces travaux puissent être réalisés.
Les minières qui renoncent à leurs concessions sont de tailles diverses. Newmont, la multinationale à l'origine du projet Coffee Gold, situé à environs 200 km au sud de Dawson City, renonce à 1835 concessions. De plus petites compagnies comme ATAC Resources et Generic Gold affirment abandonner respectivement 327 et 1332 concessions.
Il y a aussi le prospecteur Bernard Kreft qui renonce à 142 concessions de cuivre, or et cobalt situées au nord-est de Dawson City.
C’était un atout précieux pour mon entreprise. Mais, en fin de compte, il s'agit de respecter les Premières Nations. Il affirme que pour lui ce choix était évident.
Les autres minières concernées par les accords n’ont pas fait d’annonce publique, et nous ne savons pas à ce stade, à combien de concessions elles renoncent.
Selon le ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources, John Streicker, le gouvernement n’a pas offert d’argent en échange de l’abandon des concessions. Il précise néanmoins que les minières concernées recevront un crédit pour réaliser des travaux dans les concessions qu'elles détiennent ailleurs au territoire.