Des milliers de civils tués dans des frappes de drones américains
TVA Nouvelles
Des renseignements défaillants, des dommages collatéraux inévitables et des milliers de civils tués: le New York Times publie samedi une enquête-choc sur les frappes de drones privilégiées depuis 2014 par l'armée américaine dans sa guerre contre les groupes jihadistes en Afghanistan, Irak et Syrie.
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Basée sur 1 300 rapports du Pentagone sur des incidents ayant fait des victimes civiles, obtenus par le quotidien américain dans le cadre de la loi sur la transparence dans les administrations (FOIA), cette enquête met à mal l'image d'une guerre «propre» menée à coups de «frappes de précision» présentée régulièrement par l'armée américaine.
«La guerre aérienne américaine a été marquée par des renseignements défaillants, des tirs de missiles hâtifs et imprécis, et la mort de milliers de civils, dont de nombreux enfants», conclut le journal. «Pas un seul rapport ne conclut à une faute ou une sanction disciplinaire».
Les promesses de transparence de l'époque de Barack Obama, qui a été le premier président américain à privilégier les frappes de drones pour épargner les vies de soldats américains, ont été remplacées par «l'opacité et l'impunité», ajoute le quotidien qui a dû intenter plusieurs procès au Pentagone et au commandement central de l'armée américaine (Centcom) pour obtenir ces documents.
En cinq ans, l'armée américaine a mené plus de 50 000 frappes aériennes en Afghanistan, Syrie et Irak.
Elle a admis avoir accidentellement tué 1 417 civils dans des frappes aériennes en Syrie et Irak depuis 2014. En Afghanistan, le chiffre officiel est de 188 civils tués depuis 2018.