
Des milices armées extrémistes et anti-gouvernement dans la mire de la GRC au Québec
TVA Nouvelles
La Gendarmerie royale du Canada enquête sur des groupes québécois extrémistes armés qui souhaitent renverser les gouvernements et qui seraient aussi bien structurés que le crime organisé.
Certains de ces groupes, inspirés de milices armées américaines d'extrême droite, ne sont sur le radar des policiers que depuis quelques années.
Mais ce phénomène est devenu, avec l’ingérence étrangère, la priorité de l'Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la GRC en sol québécois.
C'est ce qu'ont confirmé les deux hauts gradés de cette équipe spécialisée lors d'un entretien avec notre Bureau d’enquête.
«Ce sont notamment des groupes qui ont des idéologies politiques influencées par des courants issus des États-Unis. (...) On parle par exemple de personnes qui ont une méfiance envers les gouvernements en place et qui aimeraient peser sur le piton reset pour recommencer avec une nouvelle façon de gouverner», explique Nicolas Pilon, l’officier responsable par intérim des équipes stratégiques de l’EISN.
Le corps policier ne peut identifier ces milices car elles font l’objet d’investigations.
Sans vouloir inquiéter la population, la GRC insiste tout de même sur la nécessité de prendre cette menace au sérieux: il n’est pas question ici de deux ou trois individus isolés qui lancent des menaces inoffensives du fond de leur sous-sol.
La GRC compare plutôt le niveau d’organisation de ces groupes à celui du «crime organisé».
«Ces individus ont la capacité de s’organiser rapidement, d’acquérir du matériel et de distribuer massivement leur propagande sur le web. Ce n’était pas possible de faire cela avant l’arrivée des médias sociaux. Maintenant, ces personnes ont accès au monde et elles mettent leurs ressources en commun», souligne le sergent Nicolas Pilon.