Des membres de la communauté LGBTQ « dégoûtés » de la Coupe du monde au Qatar
Radio-Canada
Des membres de la communauté LGBTQ + s'indignent de la tenue de la Coupe du monde au Qatar et de l’absence d’efforts pour souligner l’inclusivité dans le sport.
Organiser une Coupe du monde dans un pays qui condamne l’homosexualité a l’effet d’une gifle pour plusieurs membres de la communauté LGBTQ+ qui militent depuis des années pour être reconnus dans le monde du soccer.
Kyle Jonathon vient de fonder un tout nouveau club LGBTQ, le Toronto City Football Club. Cette initiative est le résultat d’un long cheminement personnel.
À la fin de mon secondaire, j’ai eu des propositions pour aller jouer en Angleterre ou en Belgique. Mais je n’étais pas à l’aise avec ma sexualité et l’homophobie que je voyais là-bas. J’ai finalement fait mon propre chemin et j’ai réalisé qu'être gai ne voulait pas dire que je n’avais pas le droit d’aimer le sport et d’être bon en sport, raconte-t-il.
Toutefois, s’il milite au quotidien pour que d’autres comme lui puissent déployer sans honte leur potentiel sportif, il se désole que cela ne résonne pas dans les hautes sphères du soccer professionnel.
On fait un pas en avant et deux pas en arrière. On a l’impression que tout le travail qu’on fait d’inclusivité ne se répercute pas en haut, constate-t-il avec amertume.
Pour Danielle Waters, directrice de la ligue de soccer féminine et lesbienne Pink Turf, l’affront est encore plus grand.
Elle a été particulièrement choquée des propos du président de la FIFA en amont de l’ouverture de la compétition.
Gianni Infantino a en effet dit, dans un discours qui en a étonné plusieurs, [se sentir] gai, [se sentir] handicapé, [se sentir] travailleur migrant. L’analogie est malvenue pour un homme de sa condition, selon Danielle Waters.