Des maisons d’hébergement pour femmes débordent dans l’Est-du-Québec
Radio-Canada
Des centres d’hébergement pour femmes de l’Est-du-Québec opèrent au maximum de leurs capacités depuis des semaines, voire des mois dans l'Est-du-Québec. Il s'agit d'une situation particulièrement alarmante à la veille d’une deuxième période des Fêtes marquée par la pandémie de COVID-19.
La Maison des Femmes de Sept-Îles déborde depuis quelques semaines.
Nos six chambres sont remplies, et c’est un roulement de capacité. Donc, si il y en a une qui part, l’autre rentre dans la même journée, explique l'intervenant Chantal Doiron.
Au centre Tipinuaikan, qui vient en aide aux femmes et enfants autochtones victimes de violence à Uashat, on affiche complet depuis juin.
Il s'agit d'une situation alarmante en plein mois de décembre, moment où la température chute et peut représenter un danger, notamment pour les itinérantes.
On a très peur de trouver des gens dans des bancs de neige. Il y avait des gens qui avaient très froid dehors. Les gens n’ont plus d’endroits où ils peuvent se réchauffer, soutient la directrice générale du centre d'hébergement Tipinuaikan, Émilie Martineau-Legault.
De l'autre côté du fleuve, à Rimouski, on tire aussi la sonnette d'alarme. C'est le cas à la maison d'aide et d'hébergement La Débrouille.
« C'était une période où il y a une baisse de la demande, mais clairement pas cette année. »
L’engorgement des centres pour femmes durant le temps des Fêtes trouble particulièrement les intervenantes du milieu communautaire puisque, selon elles, le fait qu'autant de femmes trouvent refuge ailleurs que chez elles est symptomatique d’une crise sociétale.