Des médecins de famille épuisés rappellent qu’ils sont des êtres humains
Radio-Canada
Les médecins ne sont ni des soldats ni des super-héros, écrit l'association des médecins de famille de la Colombie-Britannique, dans une lettre publiée sur son site mardi. Le président de l’association, le Dr Toye Oyelese, y souligne « l'épuisement » et la « détresse morale » des praticiens.
L’organisme qui compte 2774 membres s’exprime après avoir reçu un document du ministère de la Santé britanno-colombien.
Nous perdons espoir quant à notre capacité à fournir des soins de qualité dans un système défaillant, écrit le Dr Toye Oyelese. Ce médecin de Kelowna dénonce la lettre du gouvernement qui demande aux travailleurs de la santé de mettre de côté leurs problèmes personnels pour se concentrer sur les soins à apporter aux patients.
Il espère que ce document est une erreur et rappelle : Nous ne sommes pas des employés du gouvernement et nous ne recevons aucun avantage. Les médecins de famille sont les seuls responsables de nos cliniques.
Nous sommes des prestataires de soins de santé et des êtres humains.
Alexandra Greenhill, médecin de famille à Vancouver, est d’accord sur le principe de soigner avant tout. Mais elle reconnaît que tout le monde est épuisé. L’ancienne médecin des urgences assure que tous les soignants font leur part, en travaillant plus d’heures que voulu.
On n'a pas eu le temps de prendre des vacances qu'on voulait prendre ou s'occuper de notre santé ou celle de notre famille [pendant la pandémie]. Et ça fait 18 mois que ça dure, souffle-t-elle.