Des médecins déposent un recours contre l'interdiction d'avorter
TVA Nouvelles
Plus de 130 médecins maltais ont déposé lundi un recours juridique contre l'interdiction de l'avortement dans cette petite île, estimant qu'elle empêchait les médecins de fournir des «soins immédiats et opportuns.»
• À lire aussi: Voici les 9 États où l’avortement est déjà interdit
• À lire aussi: Les Américaines «toujours les bienvenues», dit Valérie Plante
• À lire aussi: «Interdire les avortements ne les arrête pas»
Déposé, entre autres, contre le premier ministre et le ministre de la Santé, le recours, signé par 135 médecins et consulté par l'AFP, demande la suppression d'un article du Code pénal prévoyant jusqu'à quatre ans de prison et l'interdiction à vie d'exercer pour les médecins pratiquant des avortements.
Les femmes qui se font avorter risquent, elles, jusqu'à trois ans de prison.
Cette disposition du Code pénal «empêche les médecins de fournir des soins immédiats et opportuns, et ce retard met en danger la vie et la santé des femmes enceintes», peut-on lire dans le document.
Les médecins à l'origine du recours espèrent maintenant un procès pour plaider leur cause. Selon l'ONG Doctors for Choice, qui milite pour la légalisation de l'avortement, ils représentent environ 5% des médecins de l'île méditerranéenne.
Leur démarche intervient environ une semaine après qu'un hôpital maltais a refusé de faire avorter une touriste américaine souffrant de complications liées à sa grossesse.